Mon cinéma japonais...
Il y a quelques temps (années même), j'avais évoqué mon intérêt pour le cinéma asiatique et japonais en particulier, que ce soit du côté des films à grand spectacle (Kurosawa rules ! ) ou du chambara (Kurosawa encore certes mais pas que lui). L'occasion aussi de recevoir quelques suggestions qui se sont avérées des plus satisfaisantes.
Je réitère donc cet exercice, un peu en vrac comme cela me vient, sur le cinéma japonais que j'ai pu apprécier jusque là...
Furyo de Nagisa Oshima
Un camp de prisonniers japonais où se confrontent les modes de pensées britanniques et japonais. Un casting mémorable et bien dirigé, une musique mythique... et la première apparition de Kitano au cinéma. Bref un excellent film (qui me rappelle que je n'ai toujours pas vu Tabou).
Je rebondis sur la mention de Takeshi Kitano pour aborder son cinéma. Je retiens particulièrement (tout en sachant que je n'ai toujours pas vu Dolls) :
Kids Return
Deux lycéens, catégorie branleur, ont une expérience malheureuse en voulant improviser le racket d'un autre élève. Ils se tournent alors vers la boxe, mais alors que l'un s'y épanouiera (un temps), l'autre chute et se laisse tenter par le mondes des yakuzas. En parallèle, on suit aussi les trajectoires d'autres élèves, pas forcèment plus glorieuses. Un film efficace porté par sa musique...
A scene at the sea
Changement de registre, on retrouve ici pleinement l'obsession de Kitano pour la plage avec l'histoire de ce jeune éboueur sourd et muet qui se prend de passion pour le surf, y entrainant sa petite amie qui a le même handicap que lui. Un film silencieux, doux amer, porté (encore une fois) par la musique de Joe Hisaishi.
Sonatine
Une histoire de yakuza montrant pour l'essentiel des scènes de glandouille sur plage et où LA séquence de fusillade est hors champs pour paraphraser Jean-Pierre Dionnet. Bref une réalisation atypique des plus inspirées (et la musique ! ).
Brother (Aniki mon frère)
Et histoire de terminer le tour des réalisation de Kitano, un cadre yakuza fuit la destruction de son clan à Los Angeles. Constatant que son jeune frère est lui même une petite frappe, il entraine le gang de son frère dans une ascension jusqu'à la confrontation avec la mafia italo-américaine (et une scène à la plage). Un film à voir absolumment en VO tant le jeu est porté sur le choc culturel et les barrières linguistiques...
Avalon
Tournée en Pologne avec des acteurs locaux, Avalon de Mamoru Oshii me semble être le meilleur film abordant la thématique sur les univers virtuels. Le jeu sur les couleurs est efficace et les scènes d'action nerveuses sans aller dans la surenchère. Un excellent film.
Ghost in the Shell
Cette adaptation par Mamoru Oshii me donne l'occasion de faire un crochet dans l'animation. Dans ce futur désenchanté, une unité de contre-espionnage, largement dotée en cyborgs, traque un insaisissable pirate informatique qui semble capable de pirater la conscience des humains via leurs implants. Un thriller cyberpunk avec sa part philosophique, efficace et prenant.
Jin-Roh
Adaptation du manga de Mamoru Oshii, Jin-Roh met en scène les luttes occultes entre factions gouvernementales autour d'une section de police de choc, dans un contexte dystopique d'après guerre. Terrorisme, contre-espionnage et une romance inspirée du Petit chaperon rouge.
Le tombeau des lucioles
Cette adaptation par Isao Takahata est sans contexte le chef d'oeuvre du réalisateur et un des plus grands et plus poignants films d'animation. A voir absolumment.
Pompoko
Dans un registre plus léger, Takahata a évoquer l'urbanisation gallopante de Tokyo avec Pompoko. Une fable tragicomique évoquant le déclin des tanukis et de quelques autres créatures mythologiques.
Nausicaa de la vallée du vent
Passons maintenant à l'autre maître de Ghibli, avec cette adaptation du manga d'Hayao Miyazaki par lui même. Si le film ne couvre que les deux premiers tomes du manga, il est plus qu'honorable et donne envie de découvrir l'oeuvre. L'esthétique et l'univers sont très soignés de même que le personnage de Nausicaa, modèle d'équilibre dans ce monde post-apocalyptique à l'agonie.
Princesse Mononoké
Dans la lignée de Nausicaa et terminant le réflexion sur le rapport entre l'homme et la nature, Miyazaki signe ici un de ses meilleurs films. La recherche désespérée d'un certain équilibre associée une galerie de personnages intéressants et dénués de manichéisme.
Le voyage de Chihiro
Le Voyage de Chihiro tient du conte, une immersion dans un monde mythologique, là encore reflet des mutations du Japon entre pollution et oubli des ses racines. Un récit plein de symboles à voir et revoir.
Enfin et pour finir ce tour d'horizon, deux films défouloirs :
Battle Royale
Si le contexte n'est pas forcément crédible, le rythme et l'efficacité de la narration rendent ce film très prenant (autant que le roman dont il est tiré d'ailleurs). A voir !
Les guerriers de l'Apocalypse ( Sengoku Jieitai)
Une escouade de soldat japonais se retrouvent projeté dans le passé, la scission intervient rapidement entre les deux fortes personnalités du groupe. L'un veux prendre le large et mener une vie dorée de pirates tandis que le second compte s'allier à un seigneur local et appuyer son ascension... L'occasion d'affrontements épiques et de cascade délirantes. Sonny Chiba en vedette, dirige aussi les scènes d'actions et si la réalisation du reste du film est plus que correcte, elle est plombée par une OST à contre emploi. Un bon défouloir quoi qu'il en soit... BEUAAAH !
Voici la fin de ce petit tour, je reste donc ouvert à toutes suggestions qui pourraient enrichir cette liste...