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Les lectures d'Efelle
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12 août 2011

Un peu de chambara

L'année dernière je m'étais étendu sur mes goûts en matière de péplumeries, l'occasion pour Pitivier de remarquer un goût très prononcé pour le cinéma asiatique. Ayant trouvé des angles d'attaques, voici ma petite sélection personnelle en matière de chambara, film de sabre japonais.

Je suis par ailleurs ouvert à toute suggestion.

 

Commençons par Les 7 samourais d'Akira Kurosawa.

Le film n'a pas pris une ride, on emboite le pas à ces paysans misérables à la recherche de lame pour défendre leur récolte d'une bande de pillards. Les ronins recrutés ne sont pas glorieux, l'un d'eux gagne sa pitance en coupant du bois et un autre est un imposteur. Du côté des paysans tout n'est pas aussi manichéen qu'il y parait... Un superbe film avec une superbe galerie de personnages et un long affrontement captivant.

 

Toujours de Kurosawa et plus dans la veine classique du chambara, à savoir la confrontation entre deux ronins d'exception Yojimbo (Le garde du corps) : Toshiro Mifune et Tatsuya Nakadai en très grande forme.

Un samourai errant débarque dans un village autrefois prospère mais déchiré entre deux clans qui se disputent le monopole local du commerce de la soie. Le nouveau venu jouera des forces en présence pour faire le ménage de manière définitive, enfin s'il n'est pas démasqué en court de route. Un très grand film.

 

Avec Sanjuro, Kurosawa prolonge Yojimbo dans une fresque tragicomique.

Toshiro Mifune reprend son rôle de Yojimbo, toujours errant... Il tombe par hasard sur neuf jeunes samurais parés pour déposer le chambellan local qu'ils pensent corrompu. Malheureusement, ils ont été piégés par le fonctionnaire qui les a conseillé et est derrière toute cette corruption. Sanjuro les prendra en main afin de les sortir de ce mauvais pas et se dirigera inexorablement vers l'affrontement avec le maitre épéiste du camp adverse.

Je laisse la parole à maître Nébal pour plus de détails.

 

Effectuons maintenant un saut dans le temps, pour évoquer La servante et le samouraï de Yoji Yamada. Film plus récent et se déroulant au cours de l'ère Meiji.

Alors que secrètement amoureux de son ancienne servante, désormais mariée et exploitée dans une famille de marchand, Munezo Katagiri est impliqué dans les luttes politiques de son clan. Un ancien ami s'est opposé au clan puis évadé. Brillant le sabre à la main, nul n'arrive à le débusquer sa tanière. Katagiri devra gérer tous ses conflits déchirants pour reprendre son destin en main. Ce film réussi la parfaite alchimie entre tragédie et comédie (les scènes de modernisation de l'armée sont volontairement rigolotes) et s'offre un happy ending bienvenu (c'est rare que je le salue).

Du même réalisateur mais beaucoup plus sombre (en plein spleen même) : Le samouraï du crépuscule.

Hiroyuki Sanada campe un samouraï de basse extraction, veuf, s'occupant de sa famille de son mieux à l'aube de l'ère Meiji. Quasi ruiné, il a en venu à vendre son katana, remplacé par une arme en bambou. Remarqué pour son talent suite à un incident, il est dépêché pour régler son compte à un dangereux rebelle. Un film crépusculaire, parfaitement maîtrisé, magnifique et tragique.

 

Apparement influencé par le style de Quentin Tarantino : Samurai Fiction.

Durant l'ère Tokugawa, un clan vassal est chargé de conservé un sabre offert par le Shogun à leur seigneur. Le sabre est indispensable pour les désignations d'héritier. Confié à un ronin brillant engagé récemment, le sabre et le samuraï prennent le large suite à un malentendu mortel. Le fils du clan vassal et ses deux amis, tout aussi écervelés, se lancent à la poursuite du ronin. Son père lance deux ninjas pour le sauver... Le chemin de tous ses protagonistes croisera celui d'un autre maître épéiste qui a abandonné la voie du sabre. Encore un mélange tragicomique réussi, les scènes sont très enlevées (notamment l'affrontement avec les yakuzas du tripot) et la bande son surprenante mais adéquate.

 

En reprenant à son compte l'histoire de Zaitochi, le masseur et bretteur aveugle, Takeshi Kitano livre un film délirant et quelque peu saignant.

Les personnages secondaires sont soignés, notamment ce couple frère soeur pratiquant la prostitution et l'assassinat depuis leur plus tendre âge. Un film très entrainant et bien rythmé qu'il va falloir que je revoie car il m'est quelque peu sortie de la tête.

 

Tiré d'un scénario d'Akira Kurosawa, Après la pluie.

Un ronin fauché, errant avec sa femme, se cherche un engagement, ses prouesses lui  en valent un  rapidement. Malheureusement, les jalousies des autres samouraï mettront à jour son passé de pratiquant de duel primé et le contraindront à défendre son honneur et fuir. Une très bonne surprise, la patte du maître est sensible au niveau de l'intrigue.

 

Enfin terminons avec le très sombre Sabre du mal, avec Toshiro Mifune (simple apparition) et Tatsuya Nakadai (qui porte le film sur ses épaules). Par contre je n'ai trouvé qu'une bande annonce violemment modernisé... Argh !

A la fin de l'ère Tokugawa, un samouraï très doué se complet à semer la mort parmis ses pairs. Le frère d'une de ses victimes entreprant de s'entrainer pour vaincre la technique très particulière du bretteur tandis que ce dernier s'engage dans la milice Togukawa. Un film tout en retenu jusqu'au massacre final qui n'a qu'un seul défaut : être le premier opus d'une trilogie qui s'est arrêté là...

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Commentaires
J
Je vais éplucher tes titres... D'autant que pratiquant de jujitsu, cela me plaît ce genre de film et d'esthétique martiale. D'ailleurs, je me mettrais bien sérieusement à l'iaido cette année.
E
Je n'y manquerai pas...
L
Je ne peux que te rejoindre sur cette sélection, Efelle : que du bon à mon sens !<br /> <br /> Je plussoie également l'ami Laurent.<br /> <br /> Je tiens d'ailleurs à ta disposition, Efelle, la Trilogie Samourai, que Laurent m'avait prêté... et que j'ai acheté par la suite !
L
Oui, _La Forteresse cachée_, c'est du bon ça. :¬)<br /> <br /> Et de Kurosawa, on peu citer le moyen métrage : _Les Hommes qui marchèrent sur la queue du tigre_ inspiré du pièce de kabuki.
E
Ran (et Kagemusha) ont fait l'objet d'une chronique précédente (où ils trustent la tête). Malgré l'influence sur Lucas, je ne suis pas fan de La Forteresse cachée.<br /> <br /> Pour le reste il va falloir que je creuse, merci d'être passé.
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