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26 juillet 2013

Babaluma de Roland C. Wagner

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Ramirez, le pote de Tem, a une nouvelle lubie : retrouver son père naturel. Pour ce faire, il pousse le détective à aller enquêter dans le fief de son sinistre beau père : Le Plessis Robinson. Vu la réputation de son beau père, Tem prend quelques précautions avant de se rendre dans cette ville de banlieue baignant dans une ambiance des plus étranges.

A force de me balader dans Paris et sa banlieue, j'avais vu bien des quartiers néoclassiques construits avant la Terreur pour la nouvelle bourgeoisie d'exécution, alors en pleine ascension et dont les représentants n'hésitaient pas à s'endetter pour quelques décennies afin d'acheter dans ce genre de disneys pour aspirants parvenus. Mais celui que j'étais en train de traverser battait tous les records ; à croire qu'à un moment ou à un autre il y avait eu un bug dans le circuit et qu'un esprit malade s'en était mêlé, mélangeant les styles architecturaux comme les cartes d'un jeu de poker après avoir pris soin de retirer tous les as et les jokers...

Rapidement, le temps dans la cité joue des tours étranges au détective tant au niveau temporel que géographique... Piégé et finalement contacté par des entités de la Psychosphère partageant son sort, il devra attendre l'arrivée des renforts. L'occasion pour un récit choral trépidant vu la nature chaotique de l'entourage de Tem...

Puisque les créatures qui hantent cette ville paraissent tenir à cette histoire de noms sur les plaques de rue, on va leur donner de quoi s'occuper.

C'est ainsi que la place Margaret-Thatcher prend brièvement le nom de John Lennon, avant que la Dame de Fer ne revienne en force. Que McCarthy cède un instant la place à Martin Luther King dans une impasse proche de la mairie. Et que bon nombre de dictateurs sud-américains du siècle dernier connaissent une éclipse fugitive en faveur de penseurs anarchistes, de vedettes de l'écran ou du socle, de figures du mouvement ouvrier du XIXe siècle ou d'artistes surréalistes.

Ce n'est qu'un jeu, mais il a le don d'agacer prodigieusement nos adversaires.

Jackpot.

Blague au détriment du Plessis Robinson, retour sur les évènements de la Terreur, synthèse des romans précédents... Babaluma est une aventure plaisante et amusante, donnant au passage quelques clés quant à la Terreur et la Psychosphère. Un bon moment.

 

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