Le feu de Wotan de Roger Leloup
Relecture de cette album suite à la chronique d'Anudar qui ne semblait pas correspondre au souvenir que j'en gardais...
Ce récit se caractérise par un démarrage très rapide, Yoko est appelée pour expertiser un artefact électronique trouvé dans une vieille demeure.
Rapidement, l'assistant d'Ingrid se révèle travailler pour quelqu'un d'autre et l'ambiance vire au thriller d'espionnage avec course poursuite et rencontre de personnages mystérieux. Ne réussissant pas à déjouer les projets d'un groupuscule d'apprenti terroriste, bien décidé à causer une catastrophe pour vendre l'engin infernal dont ils se sont emparés, Yoko s'associe avec un des ingénieurs impliqués dans sa conception bien des années auparavant. Celui ci ne manque pas de relation et un magnat de l'informatique leurs donnent les moyens de jouer à la course aux armements, pour la bonne cause cette fois ci. Le parallèle fait par Anudar avec La fille du vent est très bien vu, cette fois ci on a affaire à un vrai philanthrope.
L'intrigue avance à grand pas, à coup d'ellipse qui passe la stratégie envisagée et la raison de l'isolement des protagonistes au rang de supposition. Une méthode efficace pour s'en tenir au format classique de 46 planches et maintenir la surprise quant au dénouement. Côté lecteur, frustation et impression de sortir de l'album sont au rendez vous malheureusement jusqu'à ce que l'action revienne en force avec des scènes spectaculaires. Cela dit ce point reste mineur, le scénario tenant assez bien la route. Le feu de Wotan constitue donc un bon album, assez plaisant mais pas à la hauteur des plus mythiques.