La spirale du temps de Roger Leloup
Vic, Pol et Yoko se sont mis au service du cousin de cette dernière, au sein de son exploitation forestière à Bornéo. Une panne de la caméra permet à Yoko de se relaxer en travaillant avec un éléphant, s'occupant de ses soins et allant rêvasser dans les ruines d'un temple proche. C'est à l'occasion d'une de ces séances qu'elle remarquera deux inconnus visiblement peu aimable.
Leurs occupations sont encore plus étranges et Yoko assiste à la matérialisation d'un engin étrange d'où émerge une jeune fille. L'entrevue avec un certain Stanford tourne mal, Yoko intervient...
Yoko recueille Monya et de retour à l'exploitation, l'histoire contée par cette dernière s'avère alors aussi incroyable que déprimante... Monya est la fille du défunt inventeur d'une machine à voyager dans le temps, provenant d'un lointain futur où un conflit a réduit la Terre à une boule de magma en fusion. Ne laissant que quatre survivants dans un laboratoire en orbite. Suite à une première mission et ce dernier affrontement à Bornéo, elle est désormais seule.
Convaincue tant par la machine que les évènements auxquels elle a assistée Yoko décide de faire cause commune avec elle. A savoir, avertir, Webbs, un physicien contemporain que ses découvertes conduiront à la création de la bombe à contraction qui a anéantie la Terre.
Sous prétexte de ramener l'hélicoptère emprunté par Stanford au complexe de recherche, Yoko et Monya réussissent à entrer dans la place et à rencontrer Webbs. L'occasion pour Yoko de manquer d'être victime d'un accident fatal et surtout d'apprendre la fréquence de ceux ci. Finalement, si Webbs ne les laisse pas approcher de la zone sécurisée du complexe, Yoko découvre que celui ci date de l'occupation japonaise... Et que son propre oncle à mis un terme aux expèriences menés sur place au cours de la guerre.
La tentation d'utiliser la machine à voyager dans le temps pour tirer tout cela au clair sera trop forte...
Futur apocalyptique, mystèrieuses morts dans un centre de recherche et paradoxe temporel parfaitement maitrîsé, Roger Leloup signe ici un de ses meilleurs albums (dans une série déjà de très bonne qualité). L'aspect thriller de cette histoire et l'épopée temporelle sont complétés par une touche humaine d'une rare sensibilité très bien amenée. Un excellent moment, à lire et relire.
A lire aussi : la chronique d'Anudar.