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Les lectures d'Efelle
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9 mars 2007

La cité des saints et des fous de Jeff Vandermeer

9782702137093

Ce livre n'est pas un roman mais un ensemble de document et nouvelles ayant pour point commun une ville imaginaire : Ambregris.
Une ville démente et difficile à classer dans l'imaginaire tout comme le livre de Vandermeer, la première nouvelle « Dradin amoureux » est étrange, on a du mal à comprendre les raisons du comportement de Dradin et la ville encore peu familière n'est pas spécialement accueillante.
J'en suis sorti désorienté et grande a été la tentation de refermer ce livre apparemment sans queue ni tête. Cela aurait été une grande erreur, passé ce texte désorientant, le reste est beaucoup accessible notamment le «  Guide Hoegbotton de l’Ambregris des premiers temps », brochure touristique rédigée par un auteur (imaginaire) aigri, faisant fi du politiquement correct e multipliant des notes incendiaires en bas de pages qui remettent en perspective l'histoire officielle de la ville.

Au fil des textes drôles, déjantés ou aussi inquiétant que du Lovecraft ce dessine la cité d'Ambregris à l'histoire fascinante.
Construite par une bande de pirates en déroute, elle est bâtie sur une cité d'autochtones champigniens rapidement chassés par l'envahisseur humains. Ces êtres se sont terrés dans le sous sol de la ville et ont attendus des années leur heure pour une vengeance extrême. Les deux peuples cohabitent plus ou moins au temps de l'intrigue de « Dradin amoureux ».
De pirates les habitants d'Ambregris sont devenus pêcheurs des très étranges calmars royaux, sujet d'étude d'un document dont la forme devient très vite déjantée, l'auteur détruisant avec un malin plaisir  toute sortes de théories farfelues avant de proposer la sienne : un excellent moment comique.

Livre puzzle, La cité des saints et des fous alternent les textes les plus noirs au plus déjantés, allant jusqu'à inclure l'auteur même dans un asile d'Ambregris, pauvre dément prétendant avoir connu une étrange cité nommée New York et imaginé Ambregris.
Inclassable, très varié j'ai frémis avec « La cage », me suis gratté la tête avec « Dradin amoureux » (dont la clé est donnée dans le glossaire en fin de livre) et ai beaucoup ri avec nombre de nouvelles  telles  «  Guide Hoegbotton de l’Ambregris des premiers temps » et « Le Calmar royal : brève monographie de Karl Manfou ».
Livre unique, à réserver à un public averti mais les amateurs de champignons, moisissures et tentacules y trouveront leur compte

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