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Les lectures d'Efelle
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1 avril 2011

Un millier de fils de Graham McNeill

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Nouveau volume de l'Hérésie d'Horus réputé lisible, je saute sur l'occasion d'autant plus qu'il s'agit d'un prêt...

Partout où elle regardait, tout n'était que perfection des lignes et des formes, une harmonie que seule la fusion du savoir et du talent avait pu engendrer. Ce lieu était tout ce que l'Humanité avait aspiré à accomplir.

Ce lieu était une extase, bien qu'elle sût que rien de cela n'était réel, car rien de ce que l'homme créait de sa main ne pouvait être parfait.

Chaque chose se devait d'avoir un défaut, aussi infime fut-il.

Comme tout paradis, celui-ci ne pouvait pas durer.

Un millier de fils se révèle une bonne surprise pour le néophyte de l'univers, les Thousands Sons, guerriers érudits développant des pouvoirs psychiques hors normes, sont bien présentés notamment au niveau de leur puissance mystique et la malédiction qu'ils endurent. Les Space Wolves, leur future némesis est évoquée tout aussi efficacement.

Wyrdmake fit un pas pour se rapprocher de lui.

- Je sais qu'un défaut dans votre héritage a presque détruit la légion, et que vois vivez avec la terreur de son retour. je le sais parce qu'il en va de même pour nous. La malédiction du Wulfen nous hante et nous veillons sur nos frères pour guetter les signes du loup.

Wyrdmake tendit la main pour toucher le relief de la feuille de chêne argentée apposée sur l'épaulière d'Ahriman.

- De même que tu guettes tes compagnons de légion pour apercevoir les changements dans leur chair.

Le récit alterne les points de vue du primarque Magnus, de son disciple Ahriman et de quelques commémorateurs humains. Bien construit, il se concentre pour l'essentiel à l'exposition de la situation et son évolution au cours des trois temps du récit, même si chacun est illustré par l'inévitable bataille...

L'orgueil et l'arrogance de Magnus sont bien illustrées, de même que craintes et la haine que lui et les siens suscitent. Animé par les meilleures intentions mais peu regardant sur le coût de ses décisions, Magnus est un personnage complexe, remarquable de self contrôle et d'éloquence lors de son procès en sorcellerie...

Imaginez l'Imperium de demain, une utopie de lumières et de progrès, où le scientifique et le philosophe sont les partenaires égaux du guerrier pour nous forger un avenir d'abondance. Imaginez à présent les hommes de cet âge glorieux, regardant à travers les brumes du temps pour considérer notre instant présent. Pensez au savoir qui sera le leur, et à ce qu'ils penseront de ce travestissement. Ils pleureraient de savoir à quel point la flamme de l'illumination a été proche d'être étouffée. L'art et la science de tout questionner sont à la source de toute connaissance ; d'abandonner cela nous condamnerait à une lente décadence, à un Imperium d'obscurantisme et d'ignorance, où ceux qui oseraient chercher à savoir, quel qu'en fût le prix pour eux-mêmes, seraient considérés avec suspicion. Ce n'est pas en cet Imperium que je crois. Ce n'est pas l'Imperium dont je souhaite faire partie.

Suffisamment orgueilleux pour faire fi de sa condamnation et dévoué pour tenter de prévenir son souverain de la menace qui le guette, dénonçant au passage ses activités douteuses, Magnus attirera sur lui et ses "fils" l'ire de son créateur.

Cette tragédie est très sympathique, tant pour l'évocation complète de l'univers que l'affirmation du credo sous jacent : tous pourris, du premier au dernier. Une bonne façon de nuancer les orgies génocidaires obscurantistes de la licence... Un bon moment, malgré de nombreuses coquilles, et sans doute une excellente porte d'entrée dans l'univers de Warhammer 40 000.

Il m'a donné envie de le lire : Traqueur Stellaire.

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Commentaires
G
Content qu'il ai plu !
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