La Longue Terre de Terry Pratchett et Stephen Baxter
Un physicien publit le résultat de ses recherches sur internet, il est possible d'accéder à une succession de version parallèle de la Terre totalement vide d'habitant, grâce à un dispositif très simple, alimenté en électricité par une pomme de terre... C'est rapidement la ruée vers ces terres vierges d'occupation humaine.
La plupart des passeurs de la première heure sont vite rentrés chez eux. Certains non. Les riches ont trop à perdre en quittant la Primeterre mais les pauvres ont tout à y gagner. Ainsi, à Bombay, à Lagos et même dans quelques villes des Etats-Unis, des troupeaux d'enfants des rues hagards, sous-équipés, sont passés dans des mondes sauvages mais qui n'appartiennent encore à personne, alors pourquoi pas à eux ? La Croix-Rouge et d'autres organismes ont envoyé des équipes à leurs secours afin de résoudre la pagaille digne de Sa Majesté des mouches qui s'est ensuivie.
Si le fait que le fer ne peut passer d'un monde à l'autre freine l'industrialisation, ce n'est pas le cas d'autres métaux précieux dont la valeur s'effondre du fait de leur soudaine abondance... La ruée vers l'or s'interrompt très rapidement mais pas celui du mythe de l'Ouest aux Etats-Unis, des colons de lancent à des milliers de mondes de distance pour vivre une existence de pionners.
- Avec cette technologie, vous allez changer le monde, Lobsang.
- Oh, je le sais. Jusqu'à présent, la Longue Terre n'a été explorée qu'à pied. C'était médiéval. Non, même pas : nous sommes incapables de traverser à cheval. L'âge de pierre ! Malgré tout, quoique à la force du jarret, l'homme va de l'avant depuis le Jour du Passage. Il rêve d'une nouvelle frontière et des richesses de nouveaux mondes...
Lobsang une IA en cheville avec une puissante multinationale, grâce à quelques innovations technologiques, se lance dans l'exploration lointaine de la "Longue Terre". Josué, un passeur inné, n'ayant pas besoin de dispositifs artificiels pour changer d'univers est débauché pour cette aventure. L'occasion d'explorer le domaine des évolutions possibles de la Terre et de découvrir les êtres qui les hantent en toute discrétion.
Le roman démarre très lentement et dans l'absolu il ne s'y passe pas grand chose de palpitant... Succession de brèves découvertes en compagnie de Lobsang et Josué, avec pour intermèdes le suivi d'une poignée de personnages secondaires. L'ensemble manque globalement de tension ou d'ambiance (autre que celle de la Petite maison dans la prairie), l'accumulation de monde probables lasse rapidement. Le petit clin d'oeil, de Stephen Baxter, aux possibilités de conquête spatiale ruinées ou facilitées par cette dimension infinie relance brièvement l'intérêt mais sans plus. Ce roman n'est finalement qu'une longue introduction pour une suite... Ennuyeux, barbant et pas ébourrifant pour un sou, ce texte n'est porteur d'aucun émerveillemenbt et semble juste se résumer à un appel à des modes de vie régressif.