Craignez l'alien
Cette anthologie basée sur l'univers de Warhammer 40 000 et ses extra terrestre, se révèle une assez bonne surprise avec quelques textes bien sympathiques ou régressifs.
Dan Abnett ouvre le bal avec Les Jardins de Tycho, une intrigue classique tournant à la chasse au monstre façon Bête du Gévaudan. L'auteur emporte l'adhésion avec son décor de ruines post guerre civile, ses flics sous équipés et son narrateur enseignant chercheur raté. L'ambiance décrépie est très prenante.
La Peur en Soi de Juliet E. McKenna rend bien le côté grouillant et inéluctables des tyranides. Le texte est bien construit, l'ambiance impeccable, dans la catégorie plaisir régressif, parce que l'ensemble bien que très efficace reste aussi très classique.
Requiem Prométhéen de Nick Kyme est le premier raté. Des Spaces Marines s'aventurent à bord d'un amas d'épaves pour mener à bien une obscure vengeance et doivent faire face à une pléthore de menaces. L'empilement n'est pas très convainquant malheureusement. Aaron Dembski-Bowden rattrape le tir en reprenant cette intrigue côté séides du Chaos et tyranides dans Le Coeur. Les enjeux sont plus clairs et l'action plus intelligible. Là encore un bon moment dans la catégorie plaisir régressif.
Braden Campbell se penche sur les moeurs corrompus des eldars noirs avec Un présent pour Dame Baeda. Pas un mauvais texte mais pas passionnant non plus. A part une certaine démesure, ces eldars ne sont pas très marquants.
Entrée en scène des orks dans Déluge de Fer de C.L. Werner. L'auteur évite l'écueil de la syntaxe approximative des peaux vertes, place à des créatures vicieuses n'ayant pas grand respect pour la vie. Un bon petit plaisir régressif et un choc culturel bien illustré.
Visages de Matthew Farrer commence bien avec une ambiance aliénante mais échoue à convaincre avec sa chute très convenue. Dommage.
Avec Sanctifié, Mark Clapham marche dans les traces de Dan Abnett. Un ingénieur est confronté à une intrusion dans la partie du navire dont il supervise les réparations. Un texte prenant, bien mené, efficace. Une réussite.
Unité permet à James Gilmer de présenter les caractéristiques de l'empire tau. Le point de vue d'un simple soldat sur les xénos mais aussi sur un Space Marine. Une aventure cruelle et efficace. Un bon moment mais en déça des meilleurs textes de l'anthologie.
Enfin L'Ambition n'a pas de limites permet de mettre en lumière l'avidité de l'empire humain et une confrontation de civils avec les nécrons. Un texte qui se laisse aller à trop de facilité, décevant.
Au final une anthologie plaisante et efficace qui remplit sa mission de divertissement, dommage que la majorité des textes s'adresse aux habitués de l'univers.
Il m'a donné envie de le lire : Le Traqueur Stellaire.
Une lecture dans le cadre du challenge "Je lis des nouvelles et des novellas".