Miss Endicott de Fourquemin et Derrien
Miss Prudence Endicott revient des Indes suite à l'annonce de sa mère pour reprendre la fonction de conciliatrice de la ville de Londres. Cette activité étant essentiellement nocturne, elle travaillera en tant que nurse la journée.
Dynamique et moderne pour l'époque victorienne, c'est sans problème qu'elle prendra en main le petit Kevin, évinçant au passage l'atroce cuisinière française.
Quant à l'ancien associé de sa mère, il est rapidement mis au pas.
N'ayant pas froid aux yeux, Miss Endicott n'hésite pas à se confronter, de manière énergique, à la pègre des bas fonds londoniens pour résoudre les problèmes qui lui sont soumis.
Sa première mission, lui permet aussi de découvrir le monde souterrain, peuplés de freaks, ignoré d'une bonne part de la population. Bien que ceux ne dépendant pas d'elles, elle décide de leur faire bénéficier de sa justice.
Malheureusement, un complot de grande envergure est en cours et ces réformes ne suffiront pas pour éteindre la haine et le désir de conflit qui couve dans le sous sol. Les évènements se précipitent, la situation dégénère imposant le retour sur la scène d'une figure tatcherienne pour maitriser l'apocalypse steampunk qui pointe à l'horizon.
Face aux mesures expéditives de Maggie, Miss Endicott se retrouve sur la touche...
Cela dit, la violence reste bien le dernier recours de l'incompétence, l'enquête de Maggie n'avance pas plus vite mais n'hésite pas à piétiner quelques quelques individus sur son passage. Pendant ce temps, évincée, Prudence tente de sauver les quelques innocents pris dans cette tourmente infernale.
Bien que victorien, le Londres de Fourquemin et Derrien n'est pas sans rappeler le Neverwhere de Neil Gailman, à la sauce steampunk. Petits peuples oubliés dans les profondeurs, machines infernales, personnalités féminines hors normes et une galerie de second couteaux sympathiques, l'histoire est assez agréable à suivre même si tout cela m'a semblé trop lié, les coïncidences étant trop heureuses mais cela reste un défaut mineur. Ce qui m'a le plus gêné en fait est le manque de variété dans les visages des personnages entrainant quelques confusions au début.
Quoi qu'il en soit ce diptyque de 160 pages est un très bon moment, on ne s'ennuie pas en le lisant, le mélange d'humour et de drame fonctionne parfaitement.