Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les lectures d'Efelle
Derniers commentaires
1 juin 2010

La Cybériade de Stanilas Lem

img502

- Et… combien furent ces malheureux ? interrogea Trurl d’une voix plus faible qu’à l’ordinaire.

- Combien, dis-tu ? Ma foi, il ne m’en souvient plus. Je sais seulement que nul jusqu’ici ne m’a pu satisfaire, et que le hurlement de terreur, que l’on pousse avant de dire adieu au monde et de choir en ce puits, dure de moins en moins longtemps ; il faut croire que le monceau de carcasses qui jonchent le gouffre s’élève de plus en plus haut… Toutefois, n’ayez crainte, il y aura de la place, et cela pour longtemps.

Avec La Cybériade, Stanilas Lem s’est essayé au conte philosophique, légèrement cynique. On dirait presque du Voltaire quelque part entre Zadig et Le monde comme il va. On suit les aventures de deux robots constructeurs, Trurl et Clapaucius, tantôt en concurrence ou saine émulation, d’autres fois œuvrant de concert.

« Délivre le roi ! » s’écrie Clapaucius.

Mais le monstre de rétorquer d’une voix parfaitement humaine : «  Tu n’y songes point ! A mon tour de pactiser à présent.

- Qu’est-ce à dire ? As-tu perdu la tête ? Tu nous dois obéissance conformément à la matrice ! s’exclame Clapaucius courroucé, tandis que la foule demeure consternée.

- Et de quel droit, s’il vous plaît ? Vous pouvez vous la mettre où je pense, votre matrice ! C’est moi le grand monstre algorithmique et démocratique, à rétrocouplage, au regard sauvage, avec police, coulisses, hélice et calculatrice. »

Personnellement je n’ai pas accroché au langage employé, ni à l’univers baroque sans queue ni tête. Le ton est résolument satyrique et n’hésite pas à tacler l’URSS au passage mais le tout est trop déjanté pour que j’adhère. Je préfère largement l’humour de Robert Sheckley ou Fredric Brown.

 

L'avis de Guillaume44.

Publicité
Commentaires
G
Ha tiens il est passé chez toi aussi. C'est de la déclaration de masse ;)
C
Ce livre a été trop fou pour moi et j'ai eu beaucoup de mal à aller au bout. J'ai même été surpris que google lui rende hommage. Il n'y a pas de trame centrale dans ce recueil ni de logique, c'est peut-être ce qui plaît au geek de la silicon valley. Je suis un peu méchant et je vais modérer mon propos.<br /> <br /> La plupart des nouvelles tiennent plus du techno conte de fée que de la S.F pure.<br /> <br /> Trurl et Clapaucius sont des géo-trouvetout maladroits qui ne manqueront pas de vous surprendre bien que leur psychologie soit limitée (ce qui est assez proche de la littéraure communiste de manière générale et trés éloigné de Solaris autre livre de Lem qui est une merveille de psychologie). Mais on ne lit pas ce livre en espérant trouver de la finesse psychologique ni une morale mis à part "faites n'importe quoi il se passera toujours quelque chose". Nous sommes dans le registre du comique de situation décalé que l'on peut retrouver dans la littérature du moyen âge type roman de renard, (par bravade je n'ai pas voulu faire le parallèle avec les monthy python)<br /> <br /> <br /> <br /> http://sfsarthe.blog.free.fr
E
Ma concision incite à penser que je n'ai pas aimé...<br /> Guillaume a visiblement plus accroché mais le langage à la fois archaïque et science fictif m'a lassé rapidement.
E
J'avoue ne pas trop savoir quoi en dire tant ta chronique me laisse perplexe.
G
Arf, dommage car j'aime vraiment bien ce petit bouquin ! Mais par contre je trouve ta comparaison avec Voltaire très juste.
Les lectures d'Efelle
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 397 768
Publicité