Le sommet des dieux Tome 1 de Taniguchi et Yumemakura
Adaptation du roman éponyme de Yumemakura Baku et série fleuve en cinq tomes que je chroniquerai individuellement.
1924, Mallory et Irvine disparaissent au cours de la dernière phase de leur ascension de l'Everest. Sont ils morts en montant ou au cours du trajet retour, nul ne le sait.
1993, Fukamachi accompagne en tant que photographe, une expédition tragique sur l'Everest. Marqué, il reste quelque temps à Katmandou. Dans un magasin douteux, il tombe sur un vieux Kodak de 1924. Est ce l'appareil de l'expédition Mallory ?
Il l'acquiert puis enquête suffisamment maladroitement pour que le receleur lui vole pour lui refourguer encore plus cher. Entre alors en scène un alpiniste japonais vieillissant Habu Jôji. Lui et un sherpa sont les victimes initiales du vol et entendent bien récupérer leur possession.
Repoussé par Habu, Fukamachi de retour au Japon mène son enquête sur lui. Il découvre alors une légende de l'alpinisme à l'aura sombre.
Au fil des témoignages sans concession sur cet être qui a tout sacrifié à la montagne, apparait une autre figure Hase Tsuneo, à la personnalité solaire. Très vite la rivalité qui les oppose apparait avec des exploits de plus en plus impressionnants et dangereux.
Au terme de ce premier tome, on fait connaissance de Fukamachi et Habu, la présentation de ce dernier occupant la plus grande part du récit tandis que l'entrée en scène de Hase est plus tardive. L'intrigue sur l'appareil photo reste mineure pour le moment.
La narration est prenante et le trait de Taniguchi réussit. Un très grand récit d'alpinisme, le réalisme de Frison Roche couplé à une recherche d'absolu menant à des exploits grandioses.
Difficile de décrocher une fois que l'on a commencé. Superbe.