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Les lectures d'Efelle
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10 juin 2009

La Ligue des Héros de Xavier Mauméjean

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On a tort de croire que les Fées sont des créatures raisonnables et posées. Vivant dans l’instant, incapables de se souvenir du matin même, ce qui les conduit à reprendre sans cesse leur ouvrage, les Fées ne se soucient de rien et passent leur journée à se prendre pour des fleurs. Insouciantes et frivoles, elles ne savent rien faire d’autre que s’agiter. Du temps où il était responsable de la sécurité royale, Cavor avait plus d’une fois manqué de se faire transformer en caillou pour avoir ôté les rubans dorés de ses chères mitrailleuses, ou gratté le glaçage sucré des piques empoisonnées. Un cauchemar pour l’homme de science, jusqu’au jour où un Garçon Perdu avait trouvé la mort. Le malheureux s’était cru capable d’ingérer un obus à sa sortie du canon, et les faits lui avaient démontré le contraire. On avait retrouvé sa tête près de l’étang aux carpes, sincèrement étonnée, et Cavor s’était vu détaché le soir même auprès de sir Baycroft et sa Ligue des Héros. Depuis, il revivait.

Un vieillard amnésique livré brutalement à sa fille en Angleterre au cours des années 60… Alors qu’il s’adapte plus ou moins à cette famille qui ignorait son existence, la mémoire lui revient en lisant des pulps puis des comics. Il est Lord Kraven, un des membres de la Ligue des Héros chargés de protéger l’empire britannique des agissements d’adversaires haut en couleur et des personnages féériques échappés du Peter Pan de James Matthew Barrie… Des aventures exaltantes au cours de l’époque victorienne. Beaucoup de flashs au travers desquels on finit par distinguer une histoire britannique qui tourne mal, autant de raisons pour décider le vieillard à reprendre du service…

L’hôpital St Thomas avait été réquisitionné au début du siècle, de façon à accueillir les immigrants du Pays de Nulle Part. Une sorte d’Ellis Island londonien où, après avoir pris acte de leur excellente santé, on remettait à chaque Imaginaire un savon, une couverture et une miche de pain. A l’époque, l’endroit n’était qu’un simple lieu de passage, un point d’arrêt obligé avant l’entrée dans le monde des humains. Ce n’était plus le cas.

Dans ce roman, Xavier Mauméjean réussit à mélanger des influences très diverses, tant la fantasy élégante de Barry que le désenchantement de Moore dans une ambiance steampunk devant beaucoup à Verne, Wells, Burroughs et Doyle. Un mélange étonnant mais parfaitement maîtrisé menant vers une fin surprenante. Un roman très agréable mêlant hommage et relecture.

Rafraichissant, élégamment référencé, La ligue des héros n’est sans doute pas le roman le plus marquant de Mauméjean mais une lecture très agréable et surprenante.

Il m'a donné envie de le lire : Les chroniques de Nébal sont ICI  et LA.

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Commentaires
E
A moins que cela ne serve son propos final...<br /> Il me faudra lire ton article de toute façon pour comprendre où tu veux en venir.
O
Je suis en train de lire le premier, et j'ai franchement du mal avec l'écriture.<br /> <br /> Au départ, je me suis demandé si c'était un style littéraire que je saisissais mal, mais il s'avère que Mauméjean se contente d'une écriture sèche et imprécise par facilité. J'écrirais bientôt un article à ce sujet.
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