Empire de Mark Waid et Barry Kitson
Vu le temps que je passe à lire des bandes dessinées, il est
temps d’ouvrir cet espace à ce média.
Commençons par Empire que j’ai acquis très récemment sur les
conseils de Gromovar (Quoi de neuf sur ma pile).
Je ne suis pas un grand amateur de comics en général et j’ai
abordé le genre par la bande à savoir les œuvres d’Alan Moore… Je dois
reconnaître que je suis passé à côté de beaucoup de choses en me cantonnant à
la BD franco-belge, alors hop au boulot.
Empire donc se présente comme un drame shakespearien dans un monde où les forces du mal l’ont emportés. Golgoth, super héros maléfique, a conquis la quasi-totalité du monde et vaincu Endymion, version locale de Superman, défenseur de l’Amérique.
Que reste t il à faire quand la quasi-totalité de la planète
vous appartient et qu’il ne reste que quelques micro états non alignés et une
poignée de rebelles en déroute ? Golgoth est contraint à une course en avant sans
interruption afin d’éviter de voir surgir un ennemi imprévu, aucune pause n’est
possible, une fuite en avant sans espoir. Devant lui tout est soumis ou
détruit.
Le tyran s’est entouré d’un aréopage sinistre, qu’il tient
dans sa paume grâce à une drogue à forte addiction augmentant de manière
surhumaine les capacités physiques.
Pourtant trahisons et
conflits d’intérêt se produisent et Golgoth est contraint de faire le ménage
dans ses rangs de manière radicale : Evil feed upon itself !
Empire est violent, cru, dur, cynique et s’adresse sans nul doute à
un public adulte.
Un voyage sans concession au cœur de l’enfer, face à
l’Empire il n’y a aucun espoir. Les acteurs de ce drame sont tous des crapules
de la pire espèce et quelque soit la manière dont se termine la pièce, il n’y a
espoir à avoir. Une vision de l’apocalypse en couleurs éclatantes.