Les feux de Cibola de James S. A. Corey

Nous oublierons comment faire ça, songea Holden. L'humanité commençait tout juste à apprendre comment vivre dans l'espace, et déjà ils allaient l'oublier. Pourquoi développer de nouvelles stratégies de survie sur des stations exiguës telles que Médina alors qu'un millier de mondes ne demandait qu'à être conquis, avec de l'air et de l'eau disponibles ? C'était une perspective vertigineuse, mais elle emplissait aussi Holden d'une vague mélancolie.

Profitant de l'ouverture des portes créés par les maîtres de la protomolécule, des ceinturiens fuyant les conflits se sont improvisés colons sur Ilus / New Terra. Un geste qui aurait passé inaperçu si ces derniers n'avait découvert un gisement de lithium unique et comptait l'exploiter pour financer leur entreprise...

Venu de la Terre, un massif vaisseau scientifique affrété par une corporation mandatée par les Nations Unis met en péril leur projet. Les plus extrêmistes des colons tentent de ralentir l'arriver de la principale navette du vaisseau terrien... La Loi de Murphy s'applique et le sabotage tourne au massacre, l'expédition scientifique est décapitée laissant aux commandes le chef de la sécurité, Murtry, un psychopathe efficient.

L'APE et les Nations Unis s'accordent pour envoyer Holden comme médiateur...

Holden et son compagnon hallucinatoire...

Elvi était étonnée et elle se demandait ce qu'elle devait conclure de ses réactions : elle était capable de se risquer dans l'inconnu absolu, à travers une planète dont les périls lui étaient étrangers, et c'était ses pensées concernant les gens à First Landing qui l'effrayaient. New Terra était supposée dangereuse, sauvage, inexplorée. Elle se montrerait peut-être à la hauteur de leurs espérances. Les dangers que ces gens posaient étaient pire parce qu'elle n'avait rien vu venir, et elle craignait qu'il en soit de même la prochaine fois.

Véritable roman catastrophe, ce quatrième tome relance efficacement la série. Les personnages sont attachants et les rebondissement inattendus. Murtry est parfait en antagoniste, surfant sur la xénophobie générale pour pousser son agenda implacable. Les rebondissements sont nombreux et surprenant, le roman se lit tout seul et on s'accroche aux dernière pages pour arriver à la conclusion. Une relance efficace de la série. A suivre.