Vendredi de Robert A. Heinlein
"Beaucoup d'estime." Mes collègues avaient beaucoup d'estime pour moi. Quand vous n'avez jamais appartenu à rien, que vous n'appartiendrez jamais vraiment à rien, des mots tels que ceux-là représentent tout. Ils me réconfortaient à tel point qu'il m'importait peu, alors, de ne pas être humaine.
Vendredi est une jeune femme brillante, aux capacités physiques exceptionnelles, extrêmement douée pour son rôle de messager au sein d'une agence de renseignements... Cependant Vendredi est complexée par ses origines et la ségrégation sociales dues à ces origines, en effet elle est le résultat de l'ingéniérie génétique de pointe. Sortie de son environnement professionnelle, Vendredi cache donc ses origines et souffre d'autant plus quand elle est confrontée aux racismes ou aux préjugés de classe, phénomènes qu'elle ne connaît que trop bien.
Malheureusement pour elle, son appétit de justice et une certaine candeur, lui feront perdre ceux qu'elles considéraient comme les siens... S'en suivra un long cheminement pour retrouver son environnement professionel, sa deuxième maison, compliqué par le début de l'effondrement des états terriens, déjà bien balkanisés.
Assez agréable à lire au début, ce roman d'Heinlein souffre de la répétitivité des situations et de l'impression de tourner en rond. Malgré tout, le monde dépeint par Heinlein est convainquant du fait de ses contradictions et de son hypocrisie latente et l'on arrive sans ennui à la fin. Un roman qui aurait gagné à être plus court pour emporter totalement l'adhésion.