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Les lectures d'Efelle
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27 juillet 2016

Les coucous de Midwich de John Wyndham

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L'aube du 27 se leva sur un ciel poisseu, trempé de nuages pareils à des haillons qui laissaient comme à regret passer une lumière gris sale. Cependant à Oppley et à Stouch, les coqs chantaient et d'autres oiseaux saluaient le jour le plus mélodieusement. Tandis qu'à Midwich tous les oiseaux étaient muets.

Midwich est une petite bourgade anglaise sans grand intérêt jusqu'au jour où un évènement l'isole complètement, plongeant dans un profond coma tous les êtres vivants... Une fois la situation revenue à la normale, l'évènement est rapidement oublié jusqu'au moment où l'on se rend compte que toutes les femmes en âge d'avoir des enfants, de la plus jeune à la plus âgée, sont enceintes.

Les notables s'organisent pour éviter la panique et les drames mais le malaise est toujours là... Un sentiment qui ira en s'accroissant avec la naissance des enfants, tous d'un blond très pale et dotés de yeux dorés. Rapidement les capacités surnaturelles des enfants se dévoileront et la situation deviendra plus inquiétante.

C'est justement parce que la nature est impitoyable, hideuse et plus cruelle que tout ce que l'on pouvait s'imaginer, que l'inventoin de la civilisation a été nécessaire. On dit des animaux sauvages qu'ils sont féroces, mais les plus violents d'entre eux paraissent presque apprivoisés quand on pense à la traîtrise des êtres peuplant la mer. Quant aux insectes, leur vie n'est qu'un tissu d'horreurs aussi fantastiques que complexes. Il n'y a pas de conception plus fallacieuse que l'idée de sagesse suggérée par la "mère nature". Chaque espèce doit lutter pour survivre, et elle lutte par tous les moyens possibles, à moins que l'instinct de conservation ne soit affaibli par le conflit avec un autre instinct.

Avec son concept assez glaçant et deux adaptations cinématographiques marquantes (c'est la description par Stephen King du premier film dans un de ses romans qui m'a amené à le lire), ce roman est assez attirant. N'en reste pas moins que la lenteur de la première moitié et le ton clinique refroidissent un peu le lecteur, avant de rebondir très efficacement. Un roman en demi teinte sauvé par sa conclusion. Sympathique sans plus.

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Commentaires
E
L'idée est excellente de même que son dénouement mais il y a une lenteur dans le rythme et une absence de tension qui m'ont déçu.
S
Et pourtant ce roman porte un mythe fondateur : les enfants comme espèce étrangère. Il est vrai que le premier film, classique du cinéma fantastique, a beaucoup contribué à sa popularité. <br /> <br /> Amicalement. SV
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