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Les lectures d'Efelle
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19 novembre 2014

Une rose pour l'écclésiaste de Roger Zelazny

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Même si les paysages imaginés dans les nouvelles de ce recueil sont quelque peu datés, ces quatre textes ont gardés de leur force, les situations ou le style de Zelazny emportant l'adhésion.

Les Furies menées tambour battant narre la traque d'un hors la loi par un trio de chasseurs extraordinaires et obstinés. Victor Corgo  rebelle refusant d'être broyé par le système emporte la sympathie tandis que les trois freaks à ses trousses fascinent. Un récit efficace même si le parallèle mythologique tombe un peu à plat...

Il n'aurait pas dû rompre le contact avec la vie. Il ignorait tout de la politique, des lois, des arts contemporains. Ses normes étaient celles que lui avait instillés le Club et elles étaient essentiellement axées sur la couleur, le mouvement, la verve et les chatoiements de la conversation. En ce qui concernait les sciences, son niveau était celui d'un enfant. Il savait qu'il était riche mais c'était le Club qui gérait ses finances. Tout ce qu'il possédait se réduisait à une carte universelle qui lui permettait de faire tous les achats qu'il voulait d'un bout à l'autre de la Terre, qu'il s'agisse de biens ou de services. Il jetait périodiquement un coup d'oeil sur les relevés comptables qui le rassuraient : il n'avait pas à s'inquiéter d'être jamais à court d'argent. Mais dès qu'il s'agissait de contacts avec les gens de l'extérieur, il perdait toute confiance en lui et se sentait des mains de bois.

Trajectoire de trois membres d'un club de privilégié, qui ont fait le choix de ne vivre qu'une poignée de journées par an et de passer le reste de leur existence en hibernation dans Le coeur funéraire. Récit en plusieurs parties, de l'envie d'adhérer face à cette illusion d'immortalité puis décalage avec une société qu'ils ne reconnaissent plus... Un texte très fort, aux accents de tragédie.

Ces yeux hantent mes rêves. Je veux les avoir encore une fois devant moi, même si ce doit être une quête sans fin pour les retrouver. Il faut que je sache s'il y a quelque chose en moi qui me différencie du lapin, si je suis autre chose qu'un faisceau d'instincts et de réflexes imbriqués qui se désagrègent toujours de la même manière chaque fois que l'on forme la combinaison idoine.

Relation amoureuse houleuse sur fond de chasse au léviathan dans Les portes de son visage, les lampes de sa bouche, un récit efficace mais peut être trop classique, laissant un sentiment de déjà-vu et comme pour Les Furies présentant une fin trop abrupte.

Enfin le gros morceau du recueil avec Une rose pour l'ecclésiaste, rencontre entre une société martienne agonisante et une énième expédition terrienne. Plus particulièrement un poète polyglotte venu appréhender la culture locale... Récit à la fois élégiaque et prométhéen, efficace, prenant et réussi.

Un recueil des plus satisfaisants, sans réel fausse note, les textes les plus faibles étant tout de même très accrocheur. Un très bon moment.

Les avis de Nébal et Lorhkan.

 

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Commentaires
L
Un bon recueil effectivement, avec surtout la dernière nouvelle, très réussie.<br /> <br /> Pour un autre point de vue sur le Zelazny nouvelliste, son Livre d'Or est un must.
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