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Les lectures d'Efelle
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13 décembre 2013

Sandman Slim de Richard Kadrey

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Je compte jusqu'à onze en pénétrant plus profondément dans Hollywood.

Onze parcmètres. Onze putes qui cherchent leur première passe d'après-Noël. Onze acteurs dont je n'ai jamais entendu parler sur onze étoiles du trottoir.

Onze ans. Onze foutues années et me voilà de retour avec une clé, un couteau et une pièce avec laquelle je ne pourrais même pas me payer un café.

Deux trois quatre cinq six onze, en Enfer tout le monde bronze.

Après onze ans d'absence, je reviens au bercail un lendemain de Noël. N'est-ce pas un message lourd de sens qui m'est adressé ?

James Stark a été envoyé vivant en Enfer, après onze années à jouer le phénomène de foire, la mascotte, le gladiateur puis finalement le tueur à gages, il réussit à s'échapper... Avant cette expérience, Stark était un magicien né dilettante, maintenant il est un tueur dilettante, animé de sentiments vengeurs.

Je me suis trouvé dans une situation comparable à la tienne, il y a bien longtemps. Avant ta naissance, ou celle de tes grand-parents. Exercer sa vengeance ne correspond jamais à ce qu'on a imaginé. Ca ne procure aucun plaisir, aucune satisfaction, et le chagrin s'incruste. Plus puissant que jamais. L'homme qui réalise ce que tu comptes faire ne change pas. Redevenir ce qu'on a été est impossible. Le pire, c'est qu'on ne s'estime jamais satisfait quel que soit le nombre de salopard qu'on élimine. On découvre toujours une autre personne qui mérite amplemant de crever et, quand tuer devient trop facile, on ne peut plus s'arrêter.

Bien que motivé par ces années en enfer et l'assassinat de sa compagne, Stark n'a pas l'ombre d'une piste et n'est plus en phase avec une société qui a évoluée... Suivant ses intuitions et l'inspiration du moment, il va débarquer dans la société occulte de Los Angeles, tel un chien dans un jeu de quille... ou un clebs courant après les vélos et se prenant régulièrement des coups de lattes dans le groin. Tout dépend des circonstances.

Je rêve que je reviens sur Terre, que j'ai échappé à Azazel ainsi qu'à la folie et aux tourments de l'Enfer. Me voici de retour à la maison et je bois un verre avec Alice. Nous sommes dans notre lit, en sueur et joyeux. Je bataille pour rouvrir les yeux sur un ciel bleu. Je me réveille dans un cimetière. Je suis revenu sur Terre. Je ne rêve pas, mais pourquoi puis-je vois la lune en plein jour ?

Parce que ce n'est pas la lune mais une lumière.

Et ce n'est pas le ciel mais un plafond peint en bleu. Je reconnais l'odeur de ce lieu, même si son nom s'est égaré dans un recoin obscur de mon cerveau.

Même si le caractère rock n'roll ou punk du personnage est voulu, le résultat n'est pas convainquant, le récit étant passablement décousu. Kadrey retombe sur ses pattes grâce à une pirouette finale mais peine à convaincre ou à donner vie à sa fantasy urbaine. On est à des années lumières du Neverwhere de Neil Gaiman. Enfin ce roman étant le premier tome d'une série, il ne faut pas s'attendre à voir se résoudre toutes les intrigues... Au final, si l'écriture de Kadrey n'est pas désagréable, le remplissage avec de multiples scènes d'action et la trajectoire erratique de Stark ne captivent pas. Dispensable.

 L'avis (concordant) de Gromovar.

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Commentaires
E
Dommage d’apprendre que le récit semble décousu, je trouvais les extraits plutôt bien écrits ;)
G
Parfaitement d'accord. Tu vois ;)
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