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Les lectures d'Efelle
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5 juin 2013

Acacia : L'Alliance sacrée de David Anthony Durham

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Neptos avait cessé de s'étonner du collage complexe qu'était la culture auldek. Dans certains circonstances, ces gens semblaient aussi barbares et violents que les Numreks. Mais cela ne les résumait pas entièrement. Il y avait aussi Devoth et ses colibris danseurs, et Rialus les avait déjà vu créer des mosaïques dans les jardins, à l'aide de galets colorés, des oeuvres d'arts complexes que la première pluie désintégrerait. Ils maintenaient une forme d'équilibre dans leur existence, mais c'était un équilibre entre les extrêmes.

Suite et fin de la trilogie, L'Alliance sacrée reprend le récit là où Terres étrangères l'avait laissé. Une tempête, représentée par les Auldeks en marche, menace de submerger le monde connu, tandis que d'autres se profilent à l'horizon... Notamment avec Corinn qui menée par ses peurs et sa connaissance du Chant se laisse aller à installer une utopie stalienne, reposant sur des bases on ne peut plus pourries.

Ses ancêtres avaient commis des actes bien pires, et pour des raisons plus futiles. Sa lecture des archives royales akaranes le lui avait démontré. Comparés aux crimes secrets perpétrés par ses ancêtres, les actes de Corinn n'étaient que de petites injustices commises pour des objectifs beaucoup plus importants. Et qui sinon un autre monarque, pouvait comprendre les décisions qu'un dirigeant se devait de prendre quelque fois ?

Outre le dénouement des intrigues lancées dans les tomes précédents, L'Alliance sacrée s'attache à revenir aux racines du mal, tous les maux actuels prenant leurs sources sous le règne des premiers dirigeants akarans. A la charge des héritiers de l'empire de changer la donne maintenant que les équilibres sont rompus et que toutes la Ligue et les Hérauts du Santoth entrent réellement dans la danse. Les pragmatiques cyniques l'emporteront ils sur les idéalistes ?

Plus nerveux que le second tome, L'Alliance sacrée ne convainc toutefois pas totalement, en optant pour le récit choral, un trop grand attachement à ses personnages et quelques deus ex machina ponctuels, Durham rentre dans le rang des auteurs de fantasy anglo-saxon. L'essai marqué avec La guerre du Mein n'est pas transformé. Reste un récit plaisant, distrayant, quelques moments forts et la certitude que cela aurait pu être mieux.

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Commentaires
E
Oui, totalement. C'est d'autant plus dommage que le premier tome promettait beaucoup.
G
Dispensable donc.
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