Typhaon de Sorel et Dieter
XIXe siècle, Eléonore, une jeune scientifique, attend la mort à bord d'une chaloupe perdue dans l'Atlantique quand le Typhaon croise sa route...
L'équipage la recueille, la soigne... Pourtant quand elle reprend connaissance, les marins se révèlent mutiques ou laconiques. Elle réussit néanmoins à sympathiser avec le lieutenant Vernon. Au cours des quarts de ce dernier, elle l'apprivoise en lui racontant sa propre épopée, l'histoire d'un couple de fiancé scientifique embarqué dans une expédition vers la Mer des Sargasses, d'une étrange épidémie, sans toutefois révéler le traumatisme le plus profond.
Si Vernon ne se dévoile pas, elle découvre vite l'étrangeté des membres du Typhaon au comportement irrationnel du capitaine au cours des tempêtes ou lors de leur approche accidentelle de la Mer des Sargasses, une mer à la hauteur des légendes de marins.
Après une escale apaisante, Eléonore fait le choix de repartir sur le Typhaon plutôt que de rester sur l'île de la paisible Aden.
Viendra alors le moment des révélations tant pour Vernon qu'Eléonore, l'horreur pour la jeune femme hantée par sa propre culpabilité... Après avoir surmontée le choc, elle tentera alors de venir en aide à l'équipage.
Le trait et la narration, à la première personne, confèrent à ce diptyque une ambiance gothique réussie. C'est très accrocheur, malheureusement le mystère se dégonfle comme une baudruche au moment des révélations de Vernon, dur d'adhérer au mal qui frappe les marins du Typhaon et surtout à la solution retenue et imposée par le capitaine à l'équipage. La base sur laquelle repose cette intrigue n'est pas convaincante, alors que l'ambiance marine, à la limite de la claustrophobie, est bien maniée. Le dénouement rattrape le tout mais il n'en reste pas moins que j'ai, en refermant le second album, le sentiment d'un ratage, une petite déception, tout ça pour ça... Dommage.