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Les lectures d'Efelle
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30 avril 2011

Hamlet et Le Roi Lear de William Shakespeare

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Ayant un goût prononcé pour les histoires de trahisons et de vengeance, je me suis lancé dans la lecture d'Hamlet (que j'ai découvert via la version de Branagh) et du Roi Lear (que finalement je connaissais en partie grâce au Ran de Kurosawa).

Hamlet

 Hamlet - Gardez-vous de le croire.

Rosencrantz - De croire quoi ?

- Que je puisse garder votre secret et trahir le mien. Et puis, à la question d'une éponge, quelle réponse peut faire le fils d'un roi ?

- Me prenez-vous pour une éponge, monseigneur ?

- Oui, monsieur, une éponge qui absorbe les faveurs du roi, et ses récompenses, et son pouvoir. Du reste, cette sorte de serviteurs finit par rendre au roi les plus grands services, car il les garde comme un quartier de pomme dans quelque coin de sa bouche et, cette chose qu'il remâche, tôt ou tard il l'avalera. S'il a besoin de ce que vous avez récolté, il suffira qu'il vous presse, éponge, et de nouveau vous serez à sec.

- Je ne vous comprends pas, monseigneur.

- J'en suis bien aise. Les propos empoisonnés dorment dans les oreilles stupides.

- Monseigneur, il faut nous dire où est ce cadavre et venir avec nous auprès du roi.

 

Hamlet n'accepte pas la brusque disparition de son père et la montée sur le trône de son oncle Claudius, via un prompt mariage avec Gertrude la mère d'Hamlet. Le spectre du père d'Hamlet lui apparaitra pour lui révéler le crime dont il a été victime, à partir de ce moment ce dernier n'aura de cesse de confondre l'assassin et obtenir réparation. Claudius tout aussi tortueux, se méfiera et manoeuvrera de son côté pour se débarasser de ce neveu gênant. Les individus pris entre ces deux forces seront écrasés.

Hamlet est un monument, une tragédie très dynamique malgré les hésitations d'Hamlet, l'ambiance est très sombre et le récit est passionnant.

Pour finir un petit extrait du film de Branagh, il s'agit du début de la scène suivant celle qui introduit cette chronique.

 

 

Le Roi Lear

Se sentant vieillir Lear décide de se retirer de la conduite du royaume d'Angleterre, comptant partager son domaine entre ses trois filles, Cordelia la cadette et favorite se montre plutôt froide face à ce projet ce qui provoque sur elle l'ire de son père.

 

Ajoutez à la dot de mes deux aînées

Cet autre tiers,

Et qu'elle épouse l'orgueil, qu'elle nomme de la franchise,

Oui, je vous investis conjointement de mes pouvoirs,

De mes prérogatives, et de ces fastueux attributs

Qui s'attroupent autour des rois. Pour ce qui est de nous,

Avec cent chevaliers que nous nous réservons

Et dont vous reviendra l'entretien, nous prendrons

Chaque mois, tour à tour, domicile chez l'un de vous,

Nous ne voulons garder

Que le nom et le rang de souverain. Les reste,

Autorité, puissance, revenus,

Est à vous, chers enfants. Et pour bien le marquer,

Que l'on partage en deux cette couronne.

 

Bien entendu, les deux soeurs vont rapidement se lasser de leur père encombrant.  Pendant ce temps, Edmond le fils illégitime du Comte de Gloucester, manoeuvrera pour se débarasser de son père et de son demi frère puis profitera des troubles pour gagner les faveurs de deux soeurs et les encourager dans leurs humeurs paricides. Tout dégénera rapidement dans une guerre civile dont peu se relèveront.

 

Il n'est pas vraiment fou, sinon pourrait-il mendier ?

Dans la tempête de cette nuit, j'en vis un semblable

Qui me fit réfléchir que l'homme n'est qu'un ver. Mon fils

Me vint alors à l'esprit... Oui, bien que mon esprit

Ne l'aimât guère, alors. Depuis, j'en sais bien plus.

Des mouches dans la main d'un enfant espiègle,

Voilà ce que nous sommes pour les dieux.

Ils nous tuent pour se divertir.

 

Une tragédie très sombre, sans doute la plus sombre de celles de Shakespeare, Richard III, Hamlet ou MacBeth n'abattant autant de personnages de premier plan aussi froidement. Il n'en reste pas moins que la pièce compte deux authentique héros, à l'abnégation hors norme, Edgar et Kent qui éclaircissent quelque peu le tableau. Là encore un récit passionnant.

La libre adaption de Kurosawa, Ran, transcrit bien la noirceur de l'oeuvre originale.

 

 

Deux lectures effectuées dans le cadre du Challenge Elisabéthain d'Isil.

 challenge_elisabethain_1

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Commentaires
L
Tout comme val j'ai étudié Hamlet au lycée, et j'ai adoré. Je veux relire du Shakespeare depuis longtemps, j'espère justement m'y remettre avec ce challenge. M'enfin ma biblio ne me facilite pas la tâche, je suis juste outrée de ne pas y trouver d'œuvres du maître, à part une pièce en anglais !
V
Très bon souvenir d'Hamlet lu en terminale.<br /> J'ai souvenir également d'avoir vu ado,durant quelques samedi, les pièces de Shakespeare en VOST à la TV. A l'époque ou la tv poubelle était moins présente que maintenant.
G
Ah je vois que les discussions de Sèvres aboutissent ;)
I
J'aime ces deux pièces avec une préférence pour Hamlet qui fait partie de mes préférées, pour les excellentes raisons que tu donnes. Les tirades d'Hamlet sont grandioses. <br /> <br /> "sans doute la plus sombre de celles de Shakespeare": toi, tu n'as pas lu Titus Andronicus^^<br /> Je découvre que 'Ran' est une adaptation de King Lear. Voilà une raison de plus de découvrir ce film.
E
Tu n'avais pas vu ces chroniques précédentes ?<br /> <br /> http://efelle.canalblog.com/archives/2009/08/10/14709310.html<br /> <br /> http://efelle.canalblog.com/archives/2011/02/07/20330272.html<br /> <br /> :(
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