Exterminateur 17 de Bilal et Dionnet
La création des androïdes a doté un gouvernement de chair à canon bon marché, les exterminateurs, lui permettant ainsi d'en user sans remords lors de négociation avec le moindre cailloux colonisé par l'humanité. Lors l'une de ses séances diplomatiques musclées, les discussions aboutissent alors que l'offensive est en cours. Pour éviter toute complication, les androïdes sont définitivement désactivés... Lors de ces manoeuvres, le vieux scientifique, créateur de ces êtres, repère sur le champ de bataille, le dernier exemplaire de la première série viable la 17eme... La seule partageant les mêmes cellules que lui. A l'annonce de sa destruction, il défaille mais curieusement l'Exterminateur 17 revient à la vie...
Face à cet évènement à la portée spirituelle extrême pour les androïdes et pouvant impliquer leur révolte, les machines en venant à se considérer vivantes, le gouvernement met tout en oeuvre pour retrouver le fugitif et l'éliminer.
Traqué et marqué au front, l'Exterminateur 17 ne devrait avoir aucune chance mais son association avec le conteur Cleton, homme astucieux mais aussi mystérieux et manipulateur lui permet d'échapper un temps à ses poursuivants...
Etrange récit qui me fascine depuis mon adolescence, avec un ressenti différent à chaque relecture. Aux moments d'action succèdent des discussions philosophiques sur la nature des androïdes et le dénouement de cette histoire est surprenant.
Cette BD date de 1989, le trait de Bilal est celui de cette époque, pas désagréable juste différent, étrange mais adapté à l'ambiance du récit. Côté narration, Dionnet emprunte quelques éléments classiques de SF et les mêlent habilement. Le résultat atypique ne laisse pas indifférent, on adore ou on déteste.