Cryozone de Cailleteau et Bajram
Le Neil Aldrin Amstrong est un vaisseau de colonisation parti de la Terre depuis 10 ans, portant en son sein dix milles hommes et femmes en sommeil cryogénique, la conduite du vaisseau et la maintenance est assuré par un équipage réduit de 400 personnes. Cette équipe oeuvre pendant six mois avant de se placer en cryosommeil après avoir éveillé ses remplaçants.
Une routine bien réglée jusqu'à ce que survienne un incident puis un incendie qui endommage les installations de la société Cryotek. Le réveil d'urgence de la totalité de l'équipage s'impose mais au prix de 15 % de pertes humaines. Le responsable de Cryotek, Vaclav Zdik s'oppose à cette procédure et va même jusqu'à adopter une conduite criminelle pour empêcher toute forme de réveil.
Désemparé, l'équipage provoque le réveil immédiat des dix milles caissons espérant tout de même sauvé quelques individus.
Le résultat est pour le moins surprenant...
En effet, si le procédé de Cryotek fonctionne parfaitement en temps normal, en comptant 16 heures pour un réveil, il transforme en zombie toute personne sortie de cryogénie sans filtrage complet de son sang. La situation tourne vite au massacre mais malgré tout une bonne partie de l'équipage réussit à s'en sortir et à contenir la horde de mort vivants.
Malheureusement pour eux, Zdik n'a pas dit son dernier mot et dispose d'une escouade de barbouze en sommeil cryogénique (mais selon un autre procédé) dans une partie secrète des installations de Cryotek.
Cryozone est une série B d'excellente facture, bien menée et rythmée, on ne s'ennuie pas dans ce diptyque. Les motivations de Cryotek pour l'utilisation d'un système cryogénique imparfait alors qu'elle en détient un second révolutionnaire sont limpides. Les protagonistes sont attachants tant l'intègre Commandant Katana que le barbouze Slobodan, au service des concurrents de Cryotek, ou la laconique Docteur Caron ont une personnalité digne des films de genre, façon le bon, la brute et le truand...
Quand à Zdik, il incarne la belle ordure, sans scrupules, indispensable à l'histoire.
Bref un bon moment, plus subtil qu'il n'y parait, bien doté en action et en humour.