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Les lectures d'Efelle
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2 août 2010

Bara Yogoï, sept autres lieux de Léo Henry, Jacques Mucchielli et Stéphane Perger

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Au loin, les masses grises des casinos abandonnés, colosses séniles répudiés par les hommes. Et, au dessus des palmiers lépreux, un type illuminé de néon bleu, qui pendait à un lampadaire, dix mètres au dessus du périphérique. Le chauffeur coupa la radio et sortit pour l'observer. Il le regarda en se grattant le menton, puis baissa les yeux, essayant de déchiffrer les ombres encaissées au bitume par le cadavre qui pendulait dans le vent, sans y parvenir.

Les auteurs de Yama Loka Terminus récidivent, sans toutefois s'attacher à Yirminadingrad, y passant fugitivement parfois. Bien que les lieux et les époques changent, on y retrouve des ambiances similaires, le tout à un arrière goût de folie, notamment le retour à Bara Yogoï, déjà évoqué dans Yama Loka Terminus si je ne me trompe pas, avec L'atmosphère asphyxiante dans laquelle nous vivons sans échappée possible.

Chaque nouvelle est accompagnée d'une illustration contribuant à l'ambiance sombre. Bien que l'ensemble du recueil m'ai plu, trois nouvelles m'ont particulièrement marqués sur les sept proposées :

- Playlist\shuffle : le trajet d'un chauffeur de taxi pour une course solitaire et ses réminiscences.

- A propos d'un épisode méconnu des guerres coloniales motherlando-mycroniennes : un enfant d'une tribu indépendante vivant dans des montagnes désertiques est entrainé dans une traque qui ne le concerne pas par un très étrange personnage.

- Délivrances : récit fantastique post apocalyptique porteur d'espoir sur la fatalité et les traditions.

Un petit recueil toujours quelque part entre Dick et Ballard, un voyage étrange. Il faudra que je le relise, rien que le feuilletant des passages qui me semblaient obscurs hier s'éclaircissent. Une très bonne surprise.

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