Le monde inverti de Christopher Priest
J’avais atteint l’âge de mille kilomètres.
Une structure de bois et de métal montée sur rails, elle abrite quelques centaines d’habitants qui la font avancer méthodiquement. Kilomètres après kilomètres des rails sont posés puis enlevés dès que la cité est passée.
Organisée en guildes, la cité préserve le mystère de
l’extérieur pour la plupart de ses habitants. Un environnement déroutant auquel
le jeune Helward Mann, arrivé à l’âge adulte, va être confronté au cours de son
apprentissage au sein des guildes.
L’univers mis en place par Christopher Priest est très étrange comme en témoigne la couverture de Manchu et les notions de temps et de direction : le premier se mesure en distance parcourue tandis que la seconde est nommée futur au nord de la cité et passé au sud.
L’auteur joue avec cette situation pour nous dérouter avant la révélation finale, cruelle et qui pose, encore une fois, la question de la définition de la réalité.
Un excellent roman déroutant et fascinant, parfaitement
maîtrisé.
J’observais de loin la cité, la voyant aussi étrangère qu’elle l’était
dans les faits : étrangère à ce monde, autant qu’à moi désormais.
Kilomètre après kilomètre, elle se traînait, sans jamais trouver, ni même
chercher, un lieu de repos définitif.
Ils en parlent :
Le Cafard Cosmique