La
société Bitchun a vaincue la pénurie et la mort. L
Chaque individu est connecté en permanence et l’argent a été
remplacée par le whuffie : l’estime que vous porte les autres. La position
sociale dépend donc de l’importance d’un individu, des services qu’il rend à la communauté. Mais quels services peut on rendre dans une société sans problème matériel ?
Bienvenue dans l’âge du loisir !
Le narrateur de cette histoire est un quadra apparent de
cent trente cinq ans, il a connu l’avant Bitchun et a réalisé son rêve :
vivre et travailler à Disney World, plus particulièrement sur la Maison Hantée.
Dans une société délivré de toute contrainte, la futilité prédomine et Doctorow illustre à merveille ce propos en dépeignant un monde où tout le monde a accès à largement plus que le minimum vital mais où les néo parias n’ont pas le droit de prendre l’ascenseur…
Efficace et cynique, ce roman est plus intéressant pour
l’univers qu’il dépeint que pour l’intrigue elle-même et les enjeux dans la balance. Un modèle de
société à la fois enchanteur et glaçant, difficile de se prononcer mais sa
visite vaut le détour.
Les guerres Bitchun sont rares. Bien avant d’essayer de s’emparer de quoi que ce soit, on envisage toutes les possibilités pour s’assurer que les adhocs qu’on supplante n’ont aucune chance de riposter.
Pour ces derniers, il ne reste qu’à se laisser gentiment faire en sauvant un peu de réputation… riposter ne manquerait pas de réduire à néant jusqu’à cette maigre récompense.
Personne n’a intérêt à se défendre… ce pour quoi se bat tout ce petit monde encore moins.