Planètes de Makoto Yukimura
2088, la conquête spatiale est en plein essor, sur la Lune se trouvent des installations permanentes et Mars a été atteinte… Les protagonistes de ce manga sont des éboueurs de l’espace, spécialisés dans la récupération des débris qui orbitent autour de la terre et risquent de détruire les installations actives en cas de collision, à 10 km/s ces dernières étant fatales. Le tout dans la peur du point de non retour : le syndrome de Kessler.
Les thématiques de cette série sont nombreuses : non adaptation de l’homme à l’espace, spleen, romance, cynisme, coût humain de l’exploration spatiale, angoisse de l’échec, révolte contre une société étouffante et intolérante, une mission vers Jupiter.
Les pages de romance qui apparaissent ça et là m’ont parues quelque peu naïves mais sont contrebalancées par des moments de dépression face à l’inconscience et l’intolérance du monde humain.
Au final, Planètes est une œuvre très équilibrée au niveau dépression, humour et espoir. Une vision sans concession de notre société mais aussi le refus d’abandonner un espoir d’amélioration : le monde est ce que l’on en fait, dans cette optique les grandes tirades sur l’amour sont justifiées. Un très bon moment de hard science, Baxter peut aller se rhabiller.