Oms en série de Stefan Wul
A l’entrée du parc où nichaient les oms libres, on
distinguait un rectangle de clarté dans la nuit.
Terr en fut intrigué. Brave eut beau lui démontrer que ce
rectangle était un écriteau à l’usage des draags, et que les affaires des
draags n’intéressaient pas les oms, le jeune garçon laissa son compagnon
rentrer seul et alla prudemment rôder du côté de l’entrée normale des draags.
Il ne fut pas long à comprendre. L’écriteau
disait : « Parc fermé demain – Désomisation ».
Petit exercice de relecture d’un roman que je n’avais pas
ouvert depuis le collège et bonne surprise car ce texte n’a pas
vieilli et est plaisant à lire.
Les draags ont explorés la Terre et rapportés sur leur
planète des êtres humains dont la civilisation c’est écroulée et l’intelligence
a décrue : les oms.
Terr est un jeune om, qui au contact des outils d’éducation
de sa jeune maîtresse s’est instruit.
Mis à jour, il prend la fuite et est recueilli par une bande
d’oms sauvages qui survivent en parasitant la civilisation draag.
Commence alors une épopée menée tambour battant, le récit
bondit d’une période critique à une autre via des ellipses. On couvre ainsi une
longue période de temps en peu de pages.
Résurgence d’une civilisation, stagnation d’une autre, un
très bon roman qui se lit très vite.
Nous avons… détribalisé l’om, nous l’avons rendu à son individualité. Il y a certes perdu les trois quarts de ses instincts sociaux tyranniques, mais non son instinct grégaire. Et il retrouve en plus son intelligence, son goût de la liberté ; peut-être demain son goût de la conquête. Nous l'avons sorti de l'impasse de l'instinct pour le replacer sur la route du progrès.