Mickey Monster de Bretin & Bonzon
La tête me tournait ! Je connaissais l’ivresse
suprême, le monde devenait Mickey et Mickey était devenu le Monde !
Un infirme s’invite à une réunion du Club Van Helsing afin
de narrer sa bien curieuse aventure… Inventeur et représentant de la Machine à
Mickey, Roger Mac Orman, s’égara en forêt, à la recherche d’un raccourci qu’il
ne trouva jamais, un soir de tempête.
Une rencontre percutante avec quelque chose venue
d’ailleurs, la décision douteuse de l’embarquer dans son coffre et voilà un
blob lâché en ville…
Bretin & Bonzon cumule les poncifs du genre avec efficacité :
protagoniste stupide, bestiole vicieuse, Amérique triomphante.
Pas de grosse surprise dans ce récit qui annonce sa
conclusion assez longtemps à l’avance mais l’escalade dans le chaos est
jubilatoire. Moins subtil que Délires d’Orphée ou Question de mort, Mickey
Monster reste une bonne distraction.
Il était un soir comme Londres n’en avait plus connu depuis les nuits anciennes. Une nuit semblable à celles où Jack l’Eventreur s’émerveillait de voir monter d’entre les entrailles chaudes de ses victimes des vapeurs rosâtres, mariant au brouillard leur parfum suave.