Le Mage de Gene Wolfe
Vous avez tous du travail. J’en ai pleinement conscience. J’ai
du travail, et je m’efforce de le faire. Je suis moins inquiet que pensif. Nul
ne réfléchissait guère au Sciel… et moi le dernier. Le Père des Batailles, la
Dame et Thunor étaient très sages, cela nous suffisait. Nous les servions à la
moindre occasion, autrement nous mangions, nous buvions, nous joutions et nous
chantions. A présent, il n’y a plus personne pour réfléchir à ma place, et je
me posai la question : Le Père des Batailles l’avait-il prévu ?
Suite et fin du Chevalier donc et changement de ton et d’ambiance. Able narre des épisodes qui lui ont été contés mettant en avant d’autres personnages puis reprend le cours de ses propres aventures. Par ailleurs, il a bien mûri et le regard qu’il porte sur les autres a changé, des personnages ne sont plus du tout décrit de la même façon d’un tome à l’autre !
La plupart des faits non explicités et des intrigues
laissées en suspend dans Le Chevalier sont terminées ici. Able tiendra tous ses
serments mais à sa façon tant ils sont nombreux et contradictoires. Très
épique, chevaleresque et proche de la
mythologie scandinave, moins déroutant que Le Chevalier, ce roman est un
excellent moment et une superbe conclusion à ce diptyque.
Je devrais décrire notre descente par les falaises jusqu’à la plage, mais j’en garde fort peu de souvenirs. Il me revenait à l’esprit les images de Disiri, de Gauvain, de Berthold, du Père des Batailles et de bien d’autres, dont un garçon qui allongé dans l’herbe au milieu des collines, avait vu dans les nuages cent choses étranges, parmi lesquelles un château.